UFC-Que Choisir de Maine et Loire

La punaise de lit : la règlementation

téléphone dédié : 0 806 706 806

site Internet dédié : stop-punaises.gouv.fr

La punaise de lit (ou punaise de lits ou punaise des lits) est classée nuisible, elle a colonisé tous les types d’habitations : on la trouve à l’intérieur des maisons (isolées, accolées, groupées), des bâtiments collectifs, des hôtels, des avions, des bateaux voire des hôpitaux… on parle d’infestation.

La propreté d’une habitation n’est pas un facteur évitant une infestation, mais une bonne hygiène et une détection rapide peuvent permettre d’échapper à l’hyper-infestation.

La punaise de lit

Un des plus anciens parasites de l’homme, c’est un petit insecte suceur sans aile de forme ovale de la taille d’un pépin de pomme. De couleur brune, un adulte à jeun mesure 5 à 7 mm de long. Il prend une teinte rouge sang foncé et augmente de volume après s’être nourri principalement la nuit. Les larves mesurent 1 à 2 mm.

Elle ne vole pas, ne saute pas et ne grimpe pas facilement sur le métal ou les surfaces lisses et polies.

Pendant le 1er mois de la contamination d’une habitation, les nuisances sont peu ou pas perçues par les habitants, et quand le lien est fait entre les piqures au réveil et la présence des insectes, l’infestation est déjà importante.

Les piqûres

Indolores elles sont en général alignées ou groupées par 3 ou 4 au même endroit de la peau sur les parties non couvertes des bras, des jambes et du dos. Les démangeaisons et des traces rouges sur la peau ressemblant aux piqûres de moustique apparaissent après 1 ou 2 h.

La réaction cutanée dépend de la sensibilité de chacun. Certaines personnes ne savent pas qu’elles ont été piquées et ne verront aucune piqûre. Pour d’autres, les piqûres disparaissent au bout de quelques heures ou jours sans traitement. Parfois elles provoquent une réaction cutanée allergique plus ou moins localisée avec des boursouflures rouge vif douloureuses, parfois accompagnées de prurit pouvant évoluer en réaction généralisée.

Où la trouve-t-on

Partout dans le monde, dans tous les lieux de vie, quel que soit le climat : hôtel, chambre d’hôte, hôpital, maison de retraite, crèche, école, dortoir, bateau et même avion. Le nombre d’infestations de maisons et d’hôtels augmente depuis la fin des années 1990. Les raisons sont identifiées et connues : hygiène douteuse, zones de guerre, accroissement du nombre de voyages internationaux, populations déplacées, camps de réfugiés, résistance aux insecticides…

Elle aime les espaces sombres et les endroits calmes : les chambres à coucher et le salon avec canapé sont les pièces ciblées par ce petit insecte et ses larves. Il est difficile de la repérer, car elle s’insinue dans le moindre interstice et se déplace en marchant à la recherche du repas sanguin attirée par la chaleur et le dégagement de gaz carbonique aux heures sombres. Les voyages et les déplacements lui permettent de migrer vers de nouveaux endroits par l’intermédiaire des vêtements et des bagages, d’autant mieux qu’elle est capable de survivre plusieurs mois sans se nourrir.

La propagation

L’infestation se manifeste par la présence de piqûres visibles sur la peau, de punaises, de déjections (petites taches noires sur les draps, le matelas, le sommier ou les murs) et de grandes et longues traces de sang sur les draps dues à l’écrasement lors du sommeil.

Par les atteintes dermatologiques et allergiques qu’elle occasionne, de la simple piqûre à des manifestations généralisées pouvant s’apparenter à de l’urticaire, elle nuit à la santé. La sensibilité d’une personne peut s’accroître si le nombre de piqûres augmente. En cas d’infestation sévère elle peut même être une source de troubles psychologiques variés, voire d’anémie, mais ne serait pas vecteur de maladies.

Pour éviter l’infestation

En voyage, inspecter le lit de la chambre d’hôtel pour détecter sa présence ou non. Avant de rapporter chez soi des meubles et des matelas usagés, les inspecter minutieusement et les nettoyer avant de les installer. À la maison, si on pense être piqué par des punaises de lits, laver immédiatement les vêtements à la machine à laver, sous la douche ou dans la baignoire, sans oublier de laver les valises et sacs de voyage.

Lutter contre l’infestation

La lutte mécanique sans utilisation de produits chimiques insecticides est fortement conseillée dans un 1er temps pour en diminuer le nombre et en supprimer au maximum. Éviter la dispersion, ce qui rendrait l’élimination plus difficile et diminuerait les chances de succès du traitement. Ne pas jeter les meubles infestés (lit, canapé, matelas, oreillers…) et ne pas les déplacer au risque d’aggraver la situation ou de contaminer les voisins.

Utiliser un aspirateur avec un bec suceur pour capturer les œufs et les insectes. L’aspirateur ne les tue pas, ils peuvent ressortir plus tard, nettoyer le conduit de l’aspirateur et fermer le sac puis l’emballer dans un sac plastique scellé et jeté dans une poubelle extérieure pour éviter toute propagation.

Laver à la machine tous les vêtements, oreillers, draps et le linge de maison à plus de 60°C pour tuer les insectes. Le nettoyage à la vapeur à 120°C détruit la punaise de lit à tous les stades de son développement dans les recoins ou les tissus d’ameublement.

Obturer et calfeutrer les fissures et fentes des plinthes, des lames de parquet, des cadres de lit, des murs, réparer ou enlever le papier qui se décolle, resserrer la fixation des plaques des interrupteurs et des prises de courant.

La bombe fumigène à dégoupiller au milieu de la pièce est déconseillée car difficile d’emploi et plutôt inefficace, le nuage insecticide n’atteignant pas tous les recoins.

Contacter un spécialiste de la lutte antiparasitaire ou les services de salubrité et d’hygiène de votre commune, ces professionnels de la gestion antiparasitaire adopteront des méthodes de lutte alliant techniques et produits efficaces. La lutte directe consiste à démonter, nettoyer et passer en revue tout le mobilier, le linge et la literie afin de supprimer tous les stades de développement de l’insecte. La lutte indirecte consiste à appliquer un insecticide ciblant les insectes rampants en des points stratégiques dans le but de provoquer un contact avec l’insecte lors de sa sortie nocturne : pieds de lit, plinthes, niches et fissures du mur, pourtour des fenêtres, seuils des portes, matelas…

Concernant les hébergements collectifs (bâtiments collectifs d’habitation, hôtels, école…), il revient au maire de la commune de prescrire les opérations de désinsectisation.

commentaire :

Dans les logements collectifs, si un traitement curatif ou préventif n’est pas fait en même temps dans tout le bâtiment et chez tous les occupants, ce traitement ne servira à rien.

En raison des problèmes de santé publique et des dangers qu’elle représente, le règlement sanitaire départemental de Maine-et-Loire (RSD49) :

1) oblige les occupants des logements à lutter contre ce nuisible :

« Les propriétaires et les occupants d’un immeuble sont tenus d’assurer, dans le cadre de leurs obligations respectives un entretien satisfaisant des bâtiments et de leurs abords et en particulier de mettre en œuvre les mesures préventives et curatives de lutte contre l’infestation dont il est fait état au titre VI, section 4, du présent règlement. »

2) précise (titre VI – section 4 – article 121) :

« Les occupants des logements et autres locaux doivent les maintenir propres et prendre toutes précautions en vue d’éviter le développement des insectes ou vermines (blattes, punaises, moustiques, puces, mouches…). »

sources

-solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-microbiologiques-physiques-et chimiques

-cohesion-territoires.gouv.fr/punaises-de-lit

contact

-téléphone n°0 806 706 806

-https://stop-punaises.gouv.fr

février 2021

18 mars 2021

le cafard : la réglementation

La blatte (ou cafard) est classée nuisible. C’est un animal qui prolifère grâce à l’eau (fuite, humidité, condensation), à la chaleur (canalisation, gaine) et à nos aliments (vaisselle sale, restes, miettes, paquets ouverts).

Il faut donc supprimer tous les nichoirs possibles : passage, tuyauterie, faille, fissure, carton, planche sous évier, recoin, papier. En présence d’une hotte d’aspiration dégraisser le tuyau d’aspiration. En présence d’une aération par ventilation mécanique contrôlée (VMC) nettoyer toutes les bouches (salle de bain, WC, cuisine…).

Nettoyer aussi les tuyaux d’évacuation des eaux usées avec un gel désinfectant (gel spécial 30 à 40 €).

Si vous êtes locataire, il faut informer votre propriétaire bailleur par lettre recommandée avec demande d’avis de réception (LRAR) en le mettant en demeure de procéder à la désinsectisation sous un délai déterminé (sous 15 jours ou avant telle date). Si le logement est situé dans une copropriété, le propriétaire doit obliger le syndic à agir sur l’ensemble des bâtiments la copropriété (sinon c’est inutile) et à faire un diagnostic d’éventuelles fuites d’eau, même minimes (serre-joint, presse-étoupe, robinet, canalisation d’eau froide, d’eau chaude sanitaire, de chauffage, d’évacuation…).

Il ne faut pas non plus laisser de miettes : pain, riz, pâtes, biscuits, graisse… Tout doit être sous emballage hermétique genre Tupperware ou au réfrigérateur. Ne pas laisser des restes ou de la vaisselle sale dans l’évier, supprimer tous les emballages carton et papier, y compris des paquets non entamés en privilégiant les contenants hermétiques en verre. 

En raison des problèmes de santé publique et des dangers qu’elle représente, le règlement sanitaire départemental de Maine-et-Loire (RSD49) oblige les occupants des logements à lutter contre ce nuisible, il précise notamment :

– Les propriétaires et les occupants d’un immeuble sont tenus d’assurer, dans le cadre de leurs obligations respectives un entretien satisfaisant des bâtiments et de leurs abords et en particulier de mettre en oeuvre les mesures préventives et curatives de lutte contre l’infestation dont il est fait état au titre VI, section 4, du présent règlement.

– Les occupants des logements et autres locaux doivent les maintenir propres et prendre toutes précautions en vue d’éviter le développement des insectes ou vermines (blattes, punaises, moustiques, puces, mouches…).

Si vous êtes propriétaire-bailleur et que vous louez le bien infesté, les frais sont à votre charge. Vous pouvez récupérer une partie du montant de l’intervention dans les charges récupérables auprès du locataire. Attention, seuls les frais de produits sont récupérables : insecticide, poubelle, eau (si elle n’est pas comptée par ailleurs). La liste des charges récupérables ne mentionne pas les frais de main d’oeuvre, le déplacement, l’évacuation et la TVA que vous ne pouvez donc pas faire supporter à votre locataire. Mais elle mentionne les frais de personnel pour l’élimination des rejets.

Si vous êtes copropriétaire-occupant, vous habitez dans le bien infesté, c’est à votre charge, et le traitement des parties communes est à la charge du syndicat des copropriétaires. Il ne faut pas avoir honte de signaler la présence de ces bestioles indésirables à vos voisins et tous vous devez le signaler au syndic par LRAR.

Bien sûr, la réparation des fissures et fuites et les rebouchages sont à la charge du propriétaire. Les travaux dans les parties communes sont à la charge du syndicat des copropriétaires.

commentaire 1

Ne pas confondre avec les frais de dératisation (produits et main-d’oeuvre) et les frais de débouchage des vide-ordures qui, eux, ne sont pas récupérables.

commentaire 2

Dans les logements collectifs, si un traitement curatif ou préventif n’est pas fait en même temps dans tout le bâtiment et chez tous les occupants, ce traitement ne servira à rien.

référence

-décret n°713 du 26 août 1987 fixant la liste des charges récupérables (VI- Hygiène).

février 2021

18 mars 2021