Gaz et électricité : nos conseils – Décembre 2024

A réception de votre facture de régularisation d’énergie
(dont le montant est parfois exorbitant) vous êtes
nombreux à vous interroger.
Ou tout simplement vous souhaitez connaître l’intérêt et
la marche à suivre pour changer de fournisseur.
Nous faisons le point pour vous en cette fin d’année 2024
1) Quel type de formule a été souscrite ?
Le client doit vérifier en premier lieu quel genre de contrat il a accepté, c’est-à-dire soit le tarif réglementé, soit un prix fixe, soit un tarif indexé.
► Le tarif réglementé est déterminé par les pouvoirs publics et appliqué par EDF pour l’électricité (« tarif bleu ») et ENGIE pour le gaz (tarif réglementé de vente, ou TRV).
Le tarif réglementé pour l’électricité est toujours commercialisé pour les particuliers (EDF en « tarif bleu »).
La hausse de la taxe TURPE, (« tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité »), est appliquée depuis le 1er novembre 2024 pour les clients en offres de marché (indexées) à hauteur de 4,8 %.
Cette augmentation devrait intégrer la hausse des coûts d’acheminements ENEDIS.
Mais la Commission de régulation de l’énergie (CRÉ) prévoit aussi une baisse d’au moins 10 % du tarif réglementé en février 2025.
Le tarif réglementé du gaz a pris fin le 30 juin 2023 : les clients disposant de ce contrat sont passés automatiquement sur l’offre « passerelle » Engie, sauf s’ils avaient changé de fournisseur entre-temps.
C’est un prix de marché, qui va évoluer chaque début de mois en fonction des cours de gros en gaz naturel.
L’indice retenu, qui détermine le coût HT du kWh, est celui préconisé par la Commission de régulation de l’énergie en janvier 2023.
Il est déterminé par sa formule de référence pour le gaz : c’est le prix repère de vente de gaz.
► Le tarif fixe est un prix au kWh qui ne subira aucune variation pendant la durée stipulée dans l’offre.
Dans ce cas, le fournisseur devra informer l’abonné de l’évolution des conditions (principalement le coût du kWh et de l’abonnement) au moins un mois avant le terme fixé.
Cette annonce se fait généralement par mail, il faut donc inviter le consommateur à le vérifier.
Si l’entreprise a bien indiqué au client les nouveaux tarifs, la facture émise est certainement justifiée.
Mais s’il ne l’a pas fait, alors l’abonné pourra exiger une rectification basée sur l’ancien contrat, uniquement sur la période déjà passée.
Pour l’avenir, le fournisseur va régulariser et notifier ses nouveaux prix : l’usager pourra les accepter ou rompre pour changer d’opérateur.
► Le tarif indexé est un prix de marché librement proposé à l’origine par le fournisseur, et dont les variations ultérieures seront fonction de celles du tarif réglementé.
Dans ce cas, les prix évoluent régulièrement : c’est le principe même du contrat. Le professionnel n’a donc pas l’obligation d’informer l’abonné des variations résultant de l’indexation.
L’actualisation s’opère tous les 3 à 4 mois pour l’électricité, et tous les mois pour le gaz.
En général, les factures sont correctes, même si les montants sont bien plus élevés que les années précédentes.
Le type de contrat ou de tarif est mentionné sur la facture, et aussi sur l’espace client en ligne.
Le contrat à prix fixe est donc plus sûr pour le consommateur. En tout cas, s’il opte pour un tarif indexé, il devra surveiller l’évolution, et changer de fournisseur en cas de hausse, pour éviter d’aggraver les choses.
Peu importe le type de contrat souscrit, le coût final pourra augmenter aussi en fonction des taxes, arrêtées par le gouvernement.
C’est la fin progressive du bouclier tarifaire, qui devrait s’achever en février 2025.
2) Que faire à réception d’une facture très élevée ?
Le client qui reçoit une facture importante peut commencer par révoquer l’autorisation de prélèvement auprès de sa banque : cela évitera tout débit anormal sur le compte.
On s’explique ensuite, et l’abonné pourra toujours payer ce qu’il doit vraiment par un autre moyen.
Dans ce cas, le consommateur doit veiller à changer de fournisseur : c’est la nouvelle société qui s’occupera de résilier l’ancien contrat.
3) Vers quel fournisseur d’énergie se tourner ?
Vous pouvez conseiller systématiquement le
comparateur gratuit sur le site Que Choisir
(mis à jour chaque mois).
Mais il ne se base que sur les prix, sans prendre en compte le service client, par exemple.
Il n’écarte pas non plus les brebis galeuses du marché, épinglées par le Médiateur national (OHM ÉNERGIE, MÉGA ÉNERGIE, MINT ÉNERGIE…).
4) Nos conseils
► Pour l’électricité :
Nous avons simulé un exemple sur le comparateur au 3 décembre 2024.
Le logement est situé à Angers (49000), avec une consommation moyenne de 2 029 kWh d’électricité par an (appartement avec chauffage et eau chaude au gaz, cuisson à l’électricité), et une puissance souscrite de 6kWA.
►Pour le gaz :
Nous avons simulé un exemple sur le comparateur au 3 décembre 2024. Le logement est situé à Angers (49000), avec une consommation moyenne de 12 775 kWh de gaz par an (appartement avec chauffage et eau chaude au gaz, cuisson à l’électricité).
Le prix repère du gaz, déterminé par la Commission de régulation de l’énergie (CRÉ) chaque mois, a une nouvelle fois augmenté en juillet 2024 (+ 11,7 % en moyenne), puis devrait l’être encore en décembre. Cela engendre nécessairement une hausse des factures pour l’offre passerelle et toutes les offres indexées.
Pour rappel, les consommateurs sont libres de changer de fournisseur d’énergie à tout moment, sans aucuns frais ni pénalité. Si le contrat est à prix fixe pendant un an, par exemple, cet engagement s’impose au professionnel seulement, jamais au client.
Pour changer, le mieux est de contacter le nouveau fournisseur choisi, qui s’occupera (sur demande) de résilier le précédent.
L’UFC-Que Choisir de Maine-et-Loire reste à votre écoute pour toute question ou difficulté.