UFC-Que Choisir de Maine et Loire

Santé et bien être

Des médicaments contre le rhume déconseillés par L’Agence de Sécurité du Médicament

Risquer un AVC ou un infarctus pour soulager un rhume, ça n’est pas

raisonnable. Pour la première fois, l’Agence nationale de sécurité du

médicament (ANSM) déconseille le recours aux médicaments

décongestionnants à base de pseudoéphédrine, en raison de leurs

effets indésirables.

 

II était temps ! Alertée depuis des années du danger des médicaments contre le rhume, (Actifed rhume, Dolirhume, Humexrhume, etc), l’ANSM adopte enfin un discours ferme à l’égard de ces produits : faute de les interdire, elle déconseille formellement leur utilisation, et les qualifie de « non indispensables ».

De fait, le seul intérêt de ces décongestionnants à base de pseudoé- phédrine est de soulager l’inconfort d’un nez bouché… au risque de souffrir d’un AVC, d’un infarctus ou d’autres troubles potentiellement graves.

Les effets indésirables de ces médicaments sont connus depuis 2001, et ont fait l’objet de plusieurs rapports.

L’un d’entre eux a même réclamé qu’ils ne soient vendus que sur ordonnance. Sans succès.

Pendant ce temps, les mesures prises par l’ANSM ont été pour le moins timides : la publicité destinée au grand public a d’abord été interdite, en 2018. Puis les pharmaciens ont dû remettre aux patients un document d’information alertant sur les risques. En parallèle, l’Agence a demandé une réévaluation de la pseudoéphédrine au niveau européen. Celle-ci est encore en cours.

Les alertes se sont pourtant multipliées pour retirer ces décongestionnants du marché.

Du côté des soignants : la revue indépendante Prescrire le demande depuis 2012 et fait figurer ces médicaments sur sa liste noire.

Quant à la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique, (SFPT), elle rappelait, début 2023, que « ces médicaments anciens n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité ». Du côté des patients, l’UFC-Que Choisir a exigé en 2022 la suspension de l’autorisation de la pseudoéphédrine, en attendant l’avis de l’Agence européenne du médicament.

L’ANSM en a, en effet, la possibilité. C’est un autre choix qui a été fait.

 

Les médicaments à éviter :