UFC-Que Choisir de Maine et Loire

Un véritable courage politique s’impose pour mettre fin au scandale de la fracture sanitaire !

 

Signez et partagez massivement notre

pétition « Accès aux soins : j’accuse l’État »

 

 

Un nécessaire état des lieux de l’accès aux soins en Anjou

 

Après deux premières alertes (2012 et 2016) sur l’accès aux soins dans notre département, l’UFC–Que Choisir de Maine-et-Loire a réalisé une nouvelle étude pour établir un état des lieux actualisé sur la situation

L’approche de l’UFC-Que Choisir sur la fracture sanitaire combine l’accès géographique et l’accès financier (la pratique ou non de dépassements d’honoraires par les médecins)

Cette question des dépassements d’honoraires est importante puisqu’ils peuvent entraîner un renoncement aux soins

En prenant en compte ces deux dimensions de l’accès aux soins, l’UFC–Que Choisir a étudié conjointement la localisation et les prix pratiqués par les médecins de 4 spécialités en accès direct :

  • Généralistes
  • Ophtalmologues
  • Pédiatres
  • Gynécologues

 

Méthodologie de notre étude

 

Pour les 4 spécialités, et pour toutes les communes du département, nous avons calculé l’offre de soins disponible, en retenant un temps de trajet maximal entre le domicile et le cabinet du médecin de 30 minutes pour les généralistes, et de 45 minutes pour les spécialistes

Les calculs des temps de parcours ont été affinés par rapport à nos précédentes analyses de 2012 et 2016 (les résultats de cette nouvelle étude ne sont donc pas comparables avec les précédents)

Nous croisons pour chaque commune la demande potentielle en soins des personnes y résidant (établie en fonction de besoins évoluant selon l’âge ou le sexe) et l’offre de médecine de ville, pour établir un indicateur permettant de mesurer l’accessibilité potentielle localisée (APL)

Nous avons relevé sur une base de données provenant de l’Assurance Maladie les tarifs pratiqués par les médecins de juillet 2021 à juin 2022

 

Une classification de l’offre de soins en 5 catégories et

en fonction des tarifs

 

Les communes sont réparties en fonction de l’offre médicale disponible pour leurs habitants, par rapport à la moyenne nationale :

Notre classification reprend strictement les seuils de nos études précédentes

Il faut donc noter que cette approche par comparaison (largement retenue par la littérature scientifique pour caractériser les déserts médicaux) ne signifie pas que les habitants des zones où l’offre est supérieure à la moyenne n’ont pas également des problèmes pour accéder à la médecine de ville.

Trois situations tarifaires sont étudiées :

  • L’aspect uniquement géographique, en prenant en compte tous les médecins, quels que soient leurs tarifs ;
  • L’aspect géographique et financier, en étudiant dans un premier temps l’offre disponible avec au maximum 50 % de dépassements d’honoraires (qui correspond au niveau médian de prise en charge des dépassements par les complémentaires santé)
  • L’aspect géographique et financier, en étudiant dans un second temps la seule l’offre disponible de médecins ne pratiquant aucun dépassement d’honoraires

 

Auscultons l’étendue de la fracture sanitaire dans notre

département

 

 

 

 

Généralistes : des déserts géographiques, mais peu

de dépassements d’honoraires

 

En ne prenant en compte que le critère géographique, 0,9 % des habitants du département vivent dans un désert médical

Mais 15,3 % des habitants éprouvent toutefois de réelles difficultés (désert médical + accès difficile) pour accéder à un généraliste

Peu de médecins généralistes pratiquent des dépassements d’honoraires

La situation est donc relativement proche lorsque l’on veut se soigner à tarif opposable : 15,3 % de la population réside alors dans une zone à accès difficile à un généraliste

Parmi les villes de plus de 5000 habitants, on constate les plus mauvais accès aux généralistes sans dépassements d’honoraires dans les communes de OREE D’ANJOU, MONTREVAULT-SUR-EVRE ou encore EDRE-EN-ANJOU.

 

 

 

 

Ophtalmologues : des dépassements d’honoraires

plein la vue !

 

Alors que 14,6 % de la population du département vit dans un désert ophtalmologique, la fracture s’aggrave très largement lorsqu’on tient compte des dépassements d’honoraires

37,9 % des habitants de M & L résident dans un désert médical lorsqu’on ne prend en compte que les médecins respectant le tarif de base de la sécurité sociale

Cet accroissement des déserts médicaux lorsque l’on prend en compte le critère financier s’explique par la large part des ophtalmologues qui pratiquent des dépassements d’honoraires

Pour pouvoir accéder à un ophtalmologue ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires à moins de 45 minutes de son domicile, mieux vaut éviter d’habiter à BARACE, NOYANT ou encore VAUDELNAY.

 

 

 

 

Pédiatres : en trouver n’est pas un jeu d’enfant

 

Si l’on considère tous les pédiatres accessibles à moins de 45 minutes, 36,2 % des enfants ayant entre 0 et 10 ans vivent dans un désert médical. Ces spécialistes ne sont que rarement présents en dehors des villes principales

L’accès aux soins se détériore si on intègre le critère financier : 47,7 % de nos enfants résident alors dans un désert médical pour les pédiatres

Dans les villes de plus de 10 000 habitants, c’est à SEVREMOINE, BEAUPREAU EN MAUGES et CHEMILLE EN ANJOU que la situation est la plus critique pour se soigner au tarif de la sécurité sociale

 

 

 

 

 

Gynécologues : spécialistes des dépassements

 

En ne considérant que l’aspect géographique de l’accès aux soins, il est inquiétant de constater que 47,3 % des femmes de plus de 15 ans du département subissent un désert médical pour l’accès aux gynécologues

C’est dans les villes de COURLEON, LA PELLERINE ou NOYANT que trouver un gynécologue se révèle le plus problématique.

Cette spécialité pratique massivement des dépassements d’honoraires

En conséquence, 90 % des femmes de M & L voulant accéder à un gynécologue ne pratiquant pas de dépassements vivent dans un désert médical !

 

 

Un bilan déplorable appelant de véritables

mesures correctrices

 

Les constats établis par notre association sur la situation dans le département de Maine-et-Loire sont éloquents :

L’accès géographique aux soins de ville est difficile pour les généralistes, et encore bien davantage pour les spécialistes

Surtout, les dépassements d’honoraires menacent considérablement l’accès aux médecins spécialistes (particulièrement les ophtalmologues et les gynécologues)

Ces constats soulignent l’échec criant des mesures incitatives (coûteuses pour les finances publiques) pour résorber la fracture sanitaire

Lorsqu’elle est possible, la téléconsultation est uniquement adaptée à des consultations sans auscultations, et ne constitue donc en aucun cas une réponse à l’absence physique de spécialistes

 

Un véritable courage politique s’impose pour mettre

fin au scandale de la fracture sanitaire !

 

 

Les demandes de l’UFC–Que Choisir pour

mettre fin à la fracture sanitaire

 

Soucieuse de garantir un égal accès à la médecine de ville sur tout le territoire, l’UFC-Que Choisir demande :

  • L’instauration d’un conventionnement territorial des médecins ne permettant plus aux médecins de s’installer en zones surdotées, à l’exception du secteur 1 (tarif de la sécurité sociale) quand la situation l’exige (remplacement d’un médecin partant à la retraite ou zone très largement sous-dotée en médecins en secteur 1)
  • La fermeture de l’accès au secteur 2 (à honoraires libres) à l’origine du développement incontrôlé des dépassements d’honoraires. Les nouveaux médecins ne devraient avoir le choix qu’entre un secteur 1 aux honoraires sans dépassements et l’Option de pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM), qui encadre les dépassements d’honoraires
  • La suppression des aides publiques aux médecins ne respectant pas le tarif de la sécurité sociale, hors OPTAM
  • L’organisation d’un système de désignation effective d’un médecin traitant à chaque usager qui en fait la demande 

 

 

Actions de l’’UFC-Que Choisir de Maine-et-Loire

 

L’UFC-Que Choisir 49 :

  • Alerte ce jour les parlementaires de notre département sur les difficultés d’accès aux soins sur notre territoire et leur demande de porter les propositions de l’association pour mettre fin à la fracture sanitaire.

 

  • Appelle les consommateurs du département à consulter la carte interactive gratuite permettant de connaître l’offre médicale accessible depuis leur commune disponible sur www.quechoisir.org, et d’interpeller les parlementaires de Maine-et-Loire pour leur demander d’agir pour établir un égal accès aux soins pour tous

 

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pétition « Accès aux soins : j’accuse l’État »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22 novembre 2023

Le   renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans  par la Commission européenne : une décision criminelle !

La Commission européenne a annoncé le 16 novembre dernier le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans !

Ceci alors que le Centre International de Recherche sur le Cancer a classé dès 2015 le glyphosate comme cancérogène probable et que l’INSERM alerte également sur l’impact sanitaire désastreux de celui-ci.

Bien que cette substance présente dans le Roundup, (Monsanto/Bayer), pesticide le plus vendu au monde, ai reçu cet été le feu vert de l’autorité européenne de sécurité des aliments, (EFSA), cet avis ne repose sur aucune base scientifique étayée.

En effet, des « études » directement financées par les professionnels ont été prises en considération par le pouvoir  politique tandis qu’a été mise à l’écart toute une série d’analyses scientifiques qui prouvent la dangerosité de l’herbicide.

Ainsi, cette dangerosité  a été démontrée à de multiples reprises, notamment pour les utilisateurs tels que les agriculteurs et les jardiniers.

 

Une récente étude américaine[1] , particulièrement

inquiétante, a relevé  pour la population générale un

risque accru de dégâts neurologiques, (Alzheimer,

Parkinson ou sclérose en plaque), en cas de forte

exposition via l’alimentation.

 

Alors que le Président de la République s’était engagé à sortir du glyphosate en France « au plus tard » début 2021, force est de constater qu’il n’a pas tenu sa promesse : la France, qui s’était fermement opposée au renouvellement de l’autorisation en 2017, s’est simplement abstenue ce 16 novembre, et l’Europe toute entière s’est laissée une nouvelle fois circonvenir par les lobbyistes de l’agrochimie et du syndicat dominant de la corporation agricole.

 

Ceci à rebours de la volonté claire des Français et de

la société civile de ne pas ré-autoriser le glyphosate[2].

 

Sur la base des alertes scientifiques, et rappelant le principe de précaution, la société civile, dont l’UFC-Que Choisir, s’est mobilisée dès 2021 contre une telle ré autorisation.

La pétition que nous avions lancée avec d’autres ONG demandant l’interdiction européenne du glyphosate a été signée par plus de 600 000 Français !

L’UFC-Que Choisir s’indigne du renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans.

Marie-Amandine STEVENIN, présidente de l’association, a publié le communiqué ci-après à l’Agence France Presse  :

 

« Cette décision traduit la déplorable obstination de la

Commission européenne à vouloir que le glyphosate

continue de se répandre en Union européenne, alors

même que sa proposition n’a pas obtenu la majorité

qualifiée des États membres et faisait largement débat

au Parlement européen…. En outre, la position de la

France consistant à ne pas s’opposer à cette

ré autorisation constitue une véritable trahison des

consommateurs et de la parole publique, le Président

de la République s’étant engagé à de multiples reprises

à défendre et obtenir l’interdiction totale de cet herbicide »

 

L’UFC-Que Choisir agira pour que ce sujet soit au cœur des élections européennes et se mobilisera pour que la prochaine Commission européenne revienne sur cette inacceptable décision d’autoriser, aujourd’hui et pour les 10 prochaines années, le glyphosate.

Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir regarde l’éventualité d’un recours contre la décision de la Commission européenne.

 

[1] Association between urinary glyphosate levels and serum neurofilament light chain in a representative sample of US adults: NHANES 2013–2014 – An-Ming Yang, Pei-Lun Chu, ChiKang Wang & Chien-Yu Lin – Journal of Exposure Science & Environmental Epidemiology – Septembre 2023.

 

[2] 70% des Français sont en faveur de l’interdiction de ce dangereux herbicide, sondage IFOP, https://www.generations-futures.fr/actualites/sondage-pesticides/ 

21 novembre 2023

En septembre/octobre 2023, Que Choisir 49 sur le terrain pour vous rencontrer

 

Rentrée chargée pour notre association Que Choisir 49,

sur le terrain par six fois dont cinq samedi ou dimanche en

septembre/octobre, pour vous rencontrer et mieux vous

défendre.

 

Merci à Yannick, Jean-Jacques, Dominique, Jean-Yves,

Patrice, France, et les autres ! pour votre disponibilité

souriante et dynamique.

 

 

Samedi 2 septembre, au Grand marché

place Leclerc, à Angers,

 

 

 

Samedi 9 septembre, au forum

des associations à Saumur,

 

 

 

Dimanche 24 septembre, à l’occasion du

50ème anniversaire du centre commercial

du Chapeau de Gendarme à Angers,

 

 

 

Mardi 26 septembre au Quart Ney à

ANGERS pour une réunion/débat sur les

cybermenaces avec la participation de

représentants de la Gendarmerie

Criminalistique Numérique

du Maine et Loire,

(Un débat sur le même sujet sera organisé le mardi 5

décembre à Saumur, à 17h30, Espace Jean ROSTAND

de la Maison des associations, 330 rue Emmanuel

Clairefonds)

 

 

 

Samedi 14 octobre le forum du bénévolat

organisé par la Ville d’Angers.

 

 

 

Enfin, le samedi 21 octobre, le forum

« Connect & vous » à Baugé,

 

 

Jean-Jacques nous a concocté cette petite vidéo, (80

secondes), bien rythmée par une musique entrainante,

pour ne pas oublier ces moments conviviaux où notre

association a manifesté sa présence, son dynamisme et

son engagement citoyen au profit des consommateurs :

 

 

Vidéo de Jean Jacques Terrière compilant 

cinq de nos récentes actions extérieures

6 novembre 2023