UFC-Que Choisir de Maine et Loire

Maltraitance des résidents dans les Ehpad : réalité ou sensationnalisme ?

Maltraitance des résidents dans les Ehpad : Réalité ou

sensationnalisme ?

 

Un journaliste indépendant, Victor Castanet, vient de

publier un livre-enquête : les Fossoyeurs. 

 

Il y dénonce, après un long travail d’investigation, une

logique de fonctionnement – particulièrement dans les

établissements privés à but lucratif – qui aboutit à un

rationnement des soins d’hygiène, de la prise en charge

médicale et de la prestation hôtelière.

 

Vous pouvez retrouver sur le site Quechoisir.org de nombreux articles abordant ces dernières années, sous tous les angles, ces problématiques liées à la fois à l’augmentation globale de la durée de vie et au fait qu’aujourd‘hui le noyau familial n’est plus en capacité, (ni en volonté), de garder en son sein des personnes âgées dépendantes.

La campagne électorale des présidentielles accentue les polémiques définitives sur ce sujet douloureux qui touche un jour chacun d’entre nous.

Mais certaines réalités sordides qui seront mises en lumière par les enquêtes administratives lancées ces derniers jours ne doivent pas faire oublier le dévouement et la très grande conscience professionnelle de la quasi-totalité des salariés de ce secteur.

Plutôt que de chercher des coupables, puis de passer à autre chose, il convient plutôt de réfléchir à l’évolution de nos politiques « en faveur » du Grand Age.

Très modestement, notre association locale UFC Que Choisir de Maine et Loire y participe en vous donnant sur ces sujets deux articles très récents porteurs d’espoir pour des réformes structurelles à conduire dans un proche à venir, articles dont voici les liens :

 

1) Un article paru sur Que Choisir.org le 4 janvier 2022 : « Dépendance ; Le Danemark, un modèle inspirant ».           

Les pays scandinaves sont cités en exemple pour leur prise en charge de la perte d’autonomie. Ainsi l’exemple de Copenhague, la capitale du DANEMARK :

https://www.quechoisir.org/enquete-dependance-le-danemark-un-modele-inspirant-n97188

 

2) Un autre article paru sur Que Choisir.org le 4 janvier 2022 : « Dépendance : Et si les Ehpad devenaient attrayants et abordables ? »

En France, les établissements pour personnes âgées souffrent d’une très mauvaise réputation, et c’est justifié. Il faut impérativement refondre le modèle pour proposer des lieux de vie dignes et financièrement accessibles.

https://www.quechoisir.org/enquete-dependance-et-si-les-ehpad-devenaient-attrayants-et-abordables-n97200/

29 janvier 2022

Savez-vous combien de temps conserver vos papiers personnels ?

 

La conservation des documents personnels a pour objectif de prouver l’existence d’un droit ou le respect d’une obligation. Les délais de conservation varient en fonction de la nature du document.

Certains documents administratifs doivent être conservés à vie, d’autres ont des délais de conservation plus courts prévus par la réglementation.

 

Documents liés à votre situation familiale

Les documents liés aux questions familiales doivent la plupart du temps être conservés de façon permanente. C’est notamment le cas pour :

  • les actes d’état civil (copies intégrales et extraits)
  • les jugements de divorce ou jugements d’adoption
  • les contrats de mariage (documents relatifs aux biens apportés ou acquis lors du mariage par donation ou legs)
  • les livrets de famille
  • les diplômes.

Documents relatifs à votre assurance

En matière d’assurance, les quittancesavis d’échéancecourriers de résiliation doivent être conservés 2 ans à compter de la date du document, de même que le contrat d’assurance.

Les contrats d’assurance vie doivent être conservés 10 ans, par le bénéficiaire de l’assurance, dès qu’il a connaissance du contrat.

Factures

Les factures d’électricité et de gaz doivent être conservées 5 ans, de même que les factures d’eau.

Les factures de téléphone fixe, mobile et d’abonnement internet doivent être conservées 1 an.

Documents liés à votre logement

Les preuves du paiement des charges de copropriétécorrespondances avec le syndicprocès-verbaux des assemblées générales de copropriété doivent être conservées 5 ans.

Les quittances de loyercontrats de location, états des lieux doivent être conservés 3 ans après la durée de la location. Ces délais s’appliquent aux logements loués comme résidence principale, vides ou meublés.

Documents relatifs à votre activité professionnelle

Les bulletins de salairecontrat de travail et certificats de travail doivent être conservés jusqu’à la liquidation de la retraite. Les attestations Pôle emploi doivent être conservées jusqu’à l’obtention de l’allocation chômage. Ces documents sont également utiles dans le cadre du calcul des droits à la retraite.

Retrouvez les durées de conservation des documents liés à votre entreprise

Documents liés à vos impôts

Vos déclarations de revenusavis d’imposition et justificatifs utilisés dans le cadre de votre imposition (justificatif de frais réels par exemple) doivent être conservés 3 ans.

Les avis d’impôts locaux (taxe foncière et taxe d’habitation) doivent être conservés 1 an.

 

Bercy Infos, le 13 janvier 2022 – 

21 janvier 2022

Ecoutez en rattrapage l’interview d’Alain BAZOT sur France Inter le 21 janvier

Alain BAZOT était en direct du studio de France Inter

le vendredi 21 janvier 

 

Ecoutez le en rattrapage grâce au lien ci-dessous :

 

https://www.franceinter.fr/emissions/une-semaine-en-france/une-semaine-en-france-du-vendredi-21-janvier-2022

Alain BAZOT était l’invité de Claire SERVAJEAN dans l’émission « Une semaine en France » qui reçoit chaque vendredi des personnalités de toute la France sur des thématiques diverses.

La journaliste a rappelé qu’Alain est depuis 2003 le président de Que Choisir, première Union Fédérale de Consommateurs, (UFC), de France, qui depuis 1951 poursuit ses combats pour protéger, défendre et informer les consommateurs.

Ont été évoquées quelques-unes des victoires obtenues par la mobilisation des consommateurs citoyens : La condamnation de Google, Facebook et Twitter pour abus de données personnelles, la baisse des tarifs de SMS, et la fin des frais d’itinérance pour les mobiles, par exemple.

Alain a souligné qu’aujourd’hui nos combats principaux portent particulièrement :

  • sur le maintien du pouvoir d’achat face à la flambée des prix notamment pour l’énergie et les carburants ;
  • sur la qualité des produits ainsi que sur le respect des normes environnementales pour l’intégrité de notre santé ;
  • sur la dénonciation de pratiques commerciale abusives, voire d’arnaques.

Il a enfin exposé les prises de positions de notre association sur certains thèmes d’actualité, et particulièrement les dernières mesures gouvernementales sur le prix de l’électricité qui sont une nouvelle fois l’illustration de l’urgence d’une refonte de la régulation.

 

Merci pour ce beau travail de pédagogie citoyenne, Alain !

 

21 janvier 2022

La résolution des litiges entre locataires et bailleurs

La plupart des litiges concernant le locatif peuvent être résolus grâce à l’aide apportée par l’Association à ses adhérents.

Peu connue, une autre tentative de résolution amiable est aussi possible avant la saisine du juge.

 

  • Le conseil de votre Association Locale UFC Que Choisir

En 2020, l’Association Locale UFC Que Choisir de Maine et Loire a traité 290 dossiers concernant le logement sur un total de 2.608 dossiers de litiges.

Le plus souvent les litiges locatifs portent sur l’état des lieux et la non restitution du dépôt de garantie.

Bon à savoir :

L’état des lieux :

C’est la comparaison entre l’état des lieux d’entrée et l’état des lieux de sortie (sous la forme d’un document unique ou de deux documents similaires) qui détermine les éventuels frais de remise en état du logement incombant au locataire à sa sortie.

La restitution du dépôt de garantie :

Elle doit être faite dans un délai d’un mois après la remise des clés si l’état des lieux de sortie est conforme à celui d’entrée, dans les deux mois avec retenue en cas de dégradation. Toute rétention abusive du bailleur entraîne une pénalité équivalant à 10% du loyer par mois de retard de remboursement.

 Auprès de notre secrétariat et lors des permanences, tout renseignement peut vous être donné pour un conseil ou l’étude d’un dossier. cf. conditions de fonctionnement sur le site UFC Que Choisir de Maine et Loire

 

  • Une instance méconnue, la Commission Départementale de Conciliation, (CDC)

L’instance principale de résolution des conflits entre les bailleurs et les locataires est la Commission Départementale de Conciliation, (CDC). C’est une instance officielle mise en place dans chaque département par l’article 20 de la Loi Logement du 6 juillet 1989 et confortée par les lois suivantes, (Loi Alur…). Elle a pour mission d’entendre les deux parties et de les mettre d’accord à l’amiable par la signature d’un protocole de conciliation.

La CDC est un organisme paritaire composé de 6 membres nommés par le Préfet : 3 au titre des représentants des bailleurs, 3 au titre des représentants des locataires. Elle se réunit chaque mois pour l’étude des dossiers et l’audition des deux parties.

Sa compétence porte sur les litiges suivants :

  • Le dépôt de garantie.
  • L’état des lieux d’entrée ou de sortie.
  • Le logement décent.
  • Les réparations incombant au bailleur ou au locataire.
  • Les charges locatives.
  • Le congé donné par le bailleur ou le locataire…

La saisine de la CDC par le locataire ou le bailleur est simple, elle est gratuite et rapide : elle se fait auprès de la Direction Départementale des Territoires du département de la location.

Comment saisir la CDC en Maine et Loire :

    1. Par lettre recommandée avec demande d’avis de réception à : Direction Départementale des Territoires de Maine et Loire Secrétariat de la Commission Départementale de Conciliation Cité administrative 15 bis, rue Dupetit Thouars 49047 Angers Cedex1.
    2. Ou par courriel à : ddtcommissionconciliation@maineetloire.gouv.fr

Il est possible de se renseigner auprès du secrétariat de la CDC au 0241866319.

En pratique, l’expertise de l’Association Locale UFC Que Choisir de Maine et Loire est désormais reconnue : depuis le 1er septembre 2021, elle dispose d’un siège à la CDC (un titulaire et un suppléant) comme représentant des locataires.

 

Bernard BEAUPERE, conseiller

16 janvier 2022

Neutralité carbone : Vers des choix énergétiques majeurs

Cet article d’Élisabeth Chesnais publié sur quechoisir.org  le 23 décembre 2021 constitue un outil de réflexion par sa présentation très approfondie des enjeux liés aux objectifs de neutralité carbone à atteindre d’ici à 2050. Le respect de ces objectifs, vital pour l’avenir de l’humanité, exige de faire des choix énergétiques déterminants sans trop tarder. Il serait bon que la campagne présidentielle s’empare du sujet, sans tabou ni démagogie, afin que les citoyens choisissent en connaissance de cause.

 

Voici tout juste un an, une étude conjointe de RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité, et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), concluait à la faisabilité d’un mix électrique fondé sur une forte proportion d’énergies renouvelables à l’horizon 2050.

Elle avait fait grand bruit : si on était habitué à voir le 100 % renouvelable prôné par des ONG environnementales et par l’Agence de la transition écologique (Ademe), c’était pour le moins inattendu de la part de deux organismes aussi peu soupçonnables de penchants écologistes.

L’AIE est en effet une organisation internationale créée à la suite du premier choc pétrolier afin de gérer les problèmes d’approvisionnement, et RTE, une filiale d’EDF en charge de l’équilibre offre/demande à tout instant.

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, ne s’y était pas trompée en saluant « un moment copernicien pour le monde de l’énergie ».

Parallèlement, RTE a planché sur six scénarios électriques pour 2050.

Ils sont parus cet automne et tracent tous des trajectoires menant à l’indispensable neutralité carbone.

L’Ademe lui a emboîté le pas quelques semaines plus tard en proposant les siens.

Ils portent sur la transition globale, pas seulement énergétique, et constituent autant de choix de société.

À quelques mois de l’élection présidentielle, même si le président de la République, Emmanuel Macron, a jugé bon d’annoncer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires sans le moindre débat, il serait souhaitable que ce sujet de notre avenir énergétique entre dans la campagne et que les électeurs puissent choisir en connaissance de cause, tant les options retenues risquent d’influer sur leurs modes de vie et les investissements à réaliser.

Qu’il s’agisse des projections de RTE, de l’Ademe ou de celle de négaWatt, la première association à en avoir élaboré un scénario 100 % renouvelable, le point le plus central – et apparaissant dans toutes les simulations – est la fin des énergies fossiles ; autrement dit, du pétrole et du gaz naturel, l’Hexagone n’ayant quasiment plus recours au charbon.

Or, ces énergies importées représentent, à elles deux, 63 % de nos consommations d’énergie, et 91 % si on se focalise sur le seul secteur des transports.

De tels chiffres permettent d’imaginer sans peine le chemin à parcourir. Il va falloir prendre des décisions majeures qui engageront le pays pour les 30 ans à venir.

« Il y a urgence à se mobiliser et à déterminer une orientation, nous sommes dans une course contre la montre pour répondre à la crise climatique, a averti Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE, en présentant l’étude de 600 pages intitulée Futurs énergétiques 2050.

Tous ces scénarios nécessitent des investissements considérables sur lesquels il est temps de choisir une option. »

Trois d’entre eux se partagent entre nouveaux réacteurs nucléaires et énergies renouvelables, les autres se déclinent en 100 % renouvelable.

Mais ils affichent tous des traits de ressemblance décisifs.

 

Des points communs incontournables

 

Le premier point commun, c’est qu’avec ou sans nucléaire, le déploiement massif des énergies renouvelables s’avère indispensable.

« Atteindre la neutralité carbone en 2050 est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables », assure RTE.

Face au simplisme du débat public, qui les assimile trop vite à un retour à la bougie du fait de leur fonctionnement intermittent, le gestionnaire de réseau est formel : ses scénarios 100 % renouvelables garantissent, tout autant que le nucléaire, la sécurité d’approvisionnement du système électrique français.

Ils incluent une forte progression du photovoltaïque, mais aussi de l’éolien, une technologie que RTE qualifie de « mature, aux coûts de production faibles, susceptible de produire des volumes d’électricité importants ».

 

Le deuxième concerne notre consommation globale d’énergie : la stratégie bas carbone impose une baisse de 40 % en 30 ans.

Une telle ambition suppose des économies très significatives.

Elles passent par d’énormes efforts d’efficacité énergétique pour réduire nos besoins.

Entre autres, la rénovation du parc immobilier au niveau basse consommation, la diminution drastique de la consommation de tous les équipements électriques, de l’électroménager à l’informatique, de celle des véhicules…

Il s’agit là d’accélérer le mouvement engagé.

 

Le troisième, c’est qu’avec l’abandon du pétrole et du gaz naturel, le système énergétique français reposera majoritairement sur l’électricité.

Quelle que soit l’option adoptée, sa consommation augmentera : de 15 % dans le cadre d’une société qui ferait le choix de la sobriété ; de 60 % en cas de forte réindustrialisation et sans évolution de nos habitudes de vie.

Elle se substituera aux énergies fossiles dans les transports et les usines, et participera à la production d’hydrogène (lire l’encadré), même si le gaz vert ou de synthèse y jouera aussi un grand rôle, à l’instar de la biomasse pour la fourniture de chaleur.

Enfin, les investissements seront colossaux, les besoins en flexibilité, immenses (capacités de stockage, recharge des véhicules électriques pilotée au meilleur moment…), et le système électrique se transformera radicalement.

Les réseaux devront être rapidement redimensionnés, les interconnexions renforcées avec les pays voisins en raison des gros volumes d’énergies renouvelables, les infrastructures de réseau et de stockage, plus importantes.

 

Plusieurs scénarios avec ou sans nucléaire

Selon RTE, hormis le scénario reposant sur la sobriété énergétique, lequel s’avère de loin le plus économe (lire l’encadré), celui qui associe énergies renouvelables et nouveaux réacteurs nucléaires se montre le plus pertinent du point de vue économique.

Mais le 100 % renouvelable s’appuyant sur un système hydrogène performant et flexible, ainsi que sur de grands parcs éoliens et photovoltaïques ne coûterait pas vraiment plus cher.

À l’inverse, si celui-ci est réparti de manière éparpillée, le fossé se creuse nettement, le solaire sur toiture exigeant davantage de batteries et une adaptation du réseau extrêmement onéreuse pour le raccordement de multiples installations.

En cas de part du nucléaire très réduite, le stockage hydraulique, le pilotage de la demande d’électricité et les batteries permettront de gérer les fluctuations de production à l’échelle de la journée et de la semaine.

Néanmoins, ces moyens ne suffiront pas à « compenser » l’arrêt des éoliennes lors de longues périodes sans vent.

Si bien que ces scénarios obligent à construire de nombreuses centrales thermiques décarbonées, qui fonctionneront peu, mais renchériront sensiblement les investissements nécessaires.

De même, les besoins de flexibilité et d’interconnexions augmenteront au fur et à mesure que la part des énergies renouvelables progressera, engendrant des coûts supplémentaires.

Les dépenses de fonctionnement seront, en revanche, limitées.

Quant à imaginer un nucléaire prédominant en 2050, c’est tout bonnement irréaliste :

  • D’abord, la plupart des centrales ayant été ouvertes à la même époque, elles seront arrêtées sur un temps très rapproché.
  • Ensuite, en misant sur le maximum de nouveaux réacteurs que la filière peut construire, à supposer qu’ils soient mis en service en 30 ans, le nucléaire représenterait 36 % de la production en 2050.
  • Pour atteindre les 50 %, il faudrait de surcroît prolonger les réacteurs existants bien au-delà du rythme de fermeture prévu par l’Autorité de sûreté nucléaire.

Le scénario qui table sur 26 % de nucléaire semble donc le plus plausible.

Quant aux coûts plus compétitifs de cette énergie, ils supposent que les 19 milliards d’euros dépensés pour l’EPR de Flamanville demeurent l’exception.

Or, même la Cour des comptes en doute, soulignant « la complexité accrue de réacteurs intégrant des contraintes de renforcement de la sûreté à la suite des accidents de Tchernobyl et de Fukushima ».

 

Des infrastructures de production très visibles

L’enjeu économique est loin d’être le seul à prendre en compte.

L’acceptabilité sociétale pourrait bien devenir un facteur déterminant des choix à effectuer.

En effet, les champs de pétrole et de gaz, de même que l’immense majorité des infrastructures de raffinage, se situent à l’étranger.

Aussi sommes-nous habitués à consommer des carburants, du gaz et du fioul sans nous préoccuper des moyens de production et de leur impact.

Avec l’abandon de ces énergies fossiles, c’en est fini : parcs éoliens et photovoltaïques seront répartis sur tout le territoire, donc très visibles.

Si l’éolien est à ce jour l’énergie la plus contestée, justement pour des questions de protection du paysage, la densité de mâts implantés dans l’Hexagone demeurera inférieure à celle du parc allemand actuel, pour une superficie bien supérieure.

L’éolien en mer devra aussi se développer, d’autant plus fortement qu’il n’en est qu’à ses prémices.

À titre de comparaison, le Royaume-Uni est le leader mondial avec une quarantaine de parcs offshores… sans susciter les vives polémiques qui agitent la France.

Du côté du photovoltaïque, pas de souci tant que les panneaux recouvrent les toitures et les ombrières de parking.

Mais les grands parcs au sol étant les plus économes, il en faudra.

L’Ademe a déjà recensé près de 17.000 friches industrielles, tertiaires ou commerciales qui sont autant de lieux propices à leur création.

L’agriculture pourrait également se mettre sur les rangs.

Des expérimentations débutent en viticulture, en arboriculture et en maraîchage.

Quant au nucléaire en bord de fleuve, il deviendra indisponible lors des longues périodes de sécheresse, appelées à se répéter.

Il faudrait édifier les nouveaux réacteurs en bord de mer.

Hormis dans les communes littorales déjà dotées de centrales, cela risque d’être compliqué.

Sans compter la gestion très problématique des déchets radioactifs supplémentaires, alors que le projet d’enfouissement démarré il y a plus de 20 ans à Bure, dans la Meuse, demeure conflictuel.

S’il faut trancher pour 2050, il y a plus urgent.

D’ici à 2030, nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 55 % pour répondre aux objectifs du pacte vert européen.

Cela exige, souligne RTE, de « développer les énergies renouvelables le plus rapidement possible tout en prolongeant les réacteurs nucléaires existants dans une logique de maximisation de la production bas carbone ».

Car même si la décision était prise de construire de nouveaux EPR, aucun ne fournira le moindre kilowattheure avant 2035, dans le meilleur des cas.

 

Où va-t-on ?

Photovoltaïque : il coche toutes les cases en acceptabilité. Il va falloir multiplier les capacités installées. Les grands parcs au sol implantés sur des friches sont d’un coût très compétitif.

Éolien : impossible d’atteindre la neutralité carbone sans parcs, dont les coûts chutent. Décrié en France, l’éolien est très présent en mer, au Royaume-Uni, et sur terre, en Allemagne.

 Nucléaire : même si on construit un maximum d’EPR et de mini réacteurs SMR, la part du nucléaire deviendra minoritaire d’ici à 2050, le parc actuel devant être fermé entre-temps.

► Hydraulique : l’énergie hydroélectrique étant très sollicitée, il est difficile d’augmenter les capacités de production. Les stations de transfert d’énergie par pompage seront utiles pour le stockage des excédents d’électricité.

 

Hydrogène : un facteur-clé pour le 100 % renouvelable

La promesse de l’hydrogène constitue un allié de poids dans les scénarios du 100 % renouvelable.

Fabriqué par électrolyse à partir d’électricité décarbonée, il combine la flexibilité (capacité de stockage) et la production en masse grâce à l’électricité de l’éolien, du photovoltaïque, et de l’hydraulique en surplus.

Il peut remplacer le gaz fossile dans les transports et l’industrie.

De plus, il est possible de stopper les électrolyseurs pendant les semaines sans production éolienne, dès lors que le stock permet de répondre aux besoins en hydrogène.

Si cette flexibilité est très adaptée aux énergies renouvelables, elle nécessite des infrastructures de stockage et de transport.

A priori des investissements lourds.

Mais, soutenus par la stratégie nationale hydrogène, de nombreux travaux sont en cours et les technologies devraient évoluer.

 

Sobriété énergétique : elle impose de changer nos modes de vie

La sobriété énergétique est de loin la stratégie la plus économe, tant sur le plan financier qu’au niveau énergétique.

Cependant, elle demande à tous des efforts très importants.

Avec l’efficacité énergétique, la sobriété est le cœur du scénario 100 % renouvelable de l’association négaWatt :

« En France, les progrès réalisés grâce à l’efficacité énergétique de nos appareils ont été en partie annulés par le manque de sobriété, constatent ses experts. Par exemple, même si nos véhicules se montrent de moins en moins gourmands en carburant, nous parcourons des distances plus importantes. Notre consommation annuelle ne diminue donc pas. »

D’où l’exigence de sobriété : reposant sur le « consommer moins », elle nécessite une modification radicale de nos habitudes. 

 

Moins de ceci, plus de cela 

Avec la trajectoire négaWatt, on réduit les voyages exotiques, le petit collectif remplace en partie la maison individuelle, le nombre d’équipements électriques décroît.

Certes, on continue à utiliser smartphones ou ordinateurs, mais les sèche-linges sont moins nombreux, les frigos combinés chassent les congélateurs et on se contente d’une télé par foyer.

En matière de transport, la vitesse sur autoroute baisse, le covoiturage va de soi, les trajets en voiture chutent en raison du développement des modes de déplacement alternatifs et du télétravail, des espaces de coworking et de la visioconférence.

L’alimentation évolue aussi. On mange deux fois moins de viande, on préfère les protéines végétales, l’agriculture vire biologique et agroécologique.

L’industrie fabrique des produits durables, la réparation et la location d’appareils s’imposent, le recyclage devient la norme et l’éclairage nocturne cesse.

 

Un projet de société

L’Agence de la transition écologique (Ademe) pousse encore plus loin la logique en proposant un scénario s’appuyant sur la sobriété et sur la frugalité, dont elle reconnaît elle-même qu’il est « très clivant quant à sa désirabilité ».

Il faut dire qu’il transforme, par exemple, tout le parc de résidences secondaires en logements habités à l’année et qu’on se déplace surtout à pied ou à vélo !

Sans aller jusque-là dans ses autres simulations, l’Ademe juge que « la réduction de la demande est le facteur-clé de l’atteinte de la neutralité carbone, et passe par la sobriété et l’efficacité énergétique ».

De son côté, RTE (filiale d’EDF en charge du réseau électrique) le confirme, « la sobriété énergétique implique des changements profonds dans les modes de vie et dans l’organisation sociétale, elle constitue un projet de société en tant que tel ».

Son scénario augmente l’habitat mutualisé, abaisse la température de chauffage de 1 °C, diminue la surface de bureaux, étend le télétravail et le covoiturage, limite la taille des véhicules et les déplacements, ou encore la publicité, allonge la durée de vie des équipements…

Mais c’est de loin la trajectoire la moins coûteuse pour le pays, les besoins en capacités de production et en moyens de flexibilité (stockage…) étant nettement réduits.

La sobriété est « un facteur important de réduction des coûts du système énergétique », conclut RTE.

 

16 janvier 2022

Pourquoi une seconde suspension de la campagne « Énergie moins chère ensemble »avec l’espoir de relancer les enchères au 2ème semestre 2022 ?

Nous revenons vers vous au sujet du calendrier des enchères de la campagne « Énergie moins chère ensemble » prévues initialement le 20 septembre 202.

Nous avions déjà dû la décaler au 31 janvier 2022 en raison de l’explosion des tarifs du gaz et de l’électricité sur les marchés de gros.

Début 2022, l’accalmie ne semble pas s’esquisser à court terme, contrairement aux analyses initiales des spécialistes.

En conséquence, aucun opérateur n’est actuellement en mesure de pouvoir proposer des tarifs compétitifs

Nous n’avons donc pas d’autre choix que de suspendre une nouvelle fois cette campagne avec comme nouvel objectif de pouvoir organiser des enchères en 2022, sans doute au second semestre.

Néanmoins, si vous vous êtes inscrit à la campagne 2021, nous vous confirmons que votre inscription est bien enregistrée.

Nous continuons de suivre attentivement l’évolution des prix sur les marchés et ne manquerons pas de vous alerter dès que les conditions pour obtenir des offres significativement attractives, via des enchères inversées, seront réunies.

En attendant la relance de notre campagne nous maintenons la pression sur l’exécutif pour limiter les impacts des hausses sur le budget des consommateurs.

L’engagement de l’exécutif de plafonner la hausse de l’électricité à 4% en février, la mise en place du « bouclier tarifaire » pour le gaz ou encore l’indemnité inflation de 100 euros pour les personnes gagnant moins de 2.000 euros sont des réponses de trop court terme qui ne permettront pas de compenser durablement l’inflation.

Avec la pétition contre la TVA sur les taxes que nous vous invitons à signer, nous allons inciter les pouvoirs publics à prendre des mesures fortes. Nous entendons aussi mobiliser les candidats à élection présidentielle sur le sujet majeur des prix de l’énergie.

 

Oui, ensemble, nous allons obtenir les meilleures offres gaz et électricité.

Prenez soin de vous.

Bien cordialement

L’Équipe UFC-Que Choisir de Maine et Loire

 

https://www.choisirensemble.fr/energie/

 

 

16 janvier 2022